Je ne suis pas très bavard ces temps-ci, sûrement un problème de météo.
Comme depuis 5 ans, j’ai assisté à Paris Web (édition 2010) et c’était bien !
Je suis sensible depuis de nombreuses années à l’accessibilité, au web-design, à la qualité,.. mais je me sens plus proche d’un développeur back que d’un développeur front ou d’un web designer.
Au quotidien, au niveau technique, je suis un mouton à 5 pattes capable de faire du CSS, du HTML, du JS mais bien plus à l’aise dans du développement back (PHP) ou l’administration de serveurs web. Je ne suis pas expert en développement front mais je sais repérer un bon développeur front (qui aura pris en compte les problématiques d’accessibilité et de performance) d’un mauvais. Je suis souvent épaté par les personnes capables d’imaginer un design et parfois même envieux.
Tout cela pour dire que cette année, j’ai senti un virage dans le contenu du Paris Web. Il y avait plus de sujets liés au design. Ce n’était pas pour me déplaire, n’y connaissant pas grand chose.
J’ai été déçu par :
- la conférence de Matt May sur “La conception universelle, est-ce toujours possible ?" : je pense que Matt May, évangéliste accessibilité chez Adobe, avait un message intéressant à faire passer mais il aurait dû faire sa conférence en anglais (bien que son niveau en français soit exceptionnel), son discours en aurait été plus percutant.
- les mini-conférences “Étude de cas sur la mise en accessibilité d’un site Web” par Denis Boudreau et “Un player vidéo accessible, si c’est possible ! par Vincent Aniort et David Molina” : Je suis assez fan des conférences de Denis Boudreau. Je le trouve pédagogue et partage sa passion pour son domaine d’expertise (“Si Denis Boudreau ne peut pas se dire expert Accessibilité, qui peut le dire ?") mais le format pour ce type de sujet était trop court. L’autre conférence sur la mise en place d’un player vidéo accessible aurait mérité d’être plus condensé et d’aller directement à l’essentiel (le contexte du projet au sein d’Orange ne nous intéressait pas vraiment).
J’ai aimé :
- Le web vu d’un client grand compte par Pascal Aubin : le petit amphi n’était pas plein pour cette conférence mais Pascal Aubin a su nous expliquer pourquoi la prise en compte du Web dans un grand groupe était difficile. Les habitudes, les méthodes de gestion de projet héritées de la construction ont la vie dure et il est difficile pour ces groupes de faire un virage vers les nouvelles technologies et de modifier leurs process.
- une équipe accessible et passionnée (un grand MERCI au staff !)
- le buffet chez IBM malgré le monde
J’ai adoré :
- Let’s interface - how to make people as excited about tech as we are par Christian Heilmann : Avec Christian, on comprend ce que signifie le terme “évangéliste”
- Le web, un métier de valeur par Éric Daspet : Débat intéressant
- Méthodologie du Design d’expérience utilisateur par Matthieu Mingasson : Une excellente conférence, efficace,… Ouah… BRAVO !
- La macrotypographie de la page Web par Anne-Sophie Fradier : Que dire de plus que tout ce qui a déjà été dit. C’était “frais”, pédagogue, intéressant, efficace,… On en redemande !!
Que dire de plus ? Les ateliers du samedi étaient à nouveau excellents. J’ai simplement été déçu par la conférence de Thomas Parisot. Je m’attendais à quelque chose de plus concrets sur les outils qu’il utilise au quotidien. Au final, le format de la conférence était un lieu d’échange dont l’objectif était d’initier la construction d’un livre blanc. Thomas en a fait un graphe de Mind Mapping. La conférence de Jérémie Patonnier était excellente et aurait presque pu durer la matinée, tellement il y avait de choses à dire.
J’attends pour l’année prochaine :
- d’avoir le don d’ubiquité. Oui, il y a des conférences ou des ateliers auxquels j’aurais aimé assister (conférence de Paul Rouget, atelier de Sébastien Billard, atelier de Jean-Pierre Vincent,…)
- des conférences sur le back ou à la croisée des chemins (Comment bien discuter avec un développeur back ? Quelles sont les points à prendre en compte dans le développement back pour un front efficace ?)
Il y aurait bien d’autres choses à dire sur cette édition 2010 mais le temps me manque.
A l’année prochaine !